Alors là, j'avoue, je suis complètement désarmée, je suis à genoux en attendant le coup de grâce !
Heureusement, j'ai des amis, autrement je craquerai complètement.
Ma famille m'a complètement abandonnée à mon triste sort, les soirées sont morbides à essayer de treouver des solutions.
Le local est d'une tristesse ...
Et toutes les semaines l'espoir renait, " allez commande, des jolis fleurs, des plantes, remplis ton magasin" me dicte mon inconciente qui ne se rend pas compte de la bêtise de la situation et ma
conscience qui me dit "mais arrête donc!"
Partagée entre la passion du métier, l'espoir que ce n'est qu'un passage difficile et la dure réalité que la consommation en boutique s'est arrêtée et que vraiment ça ne sert plus à rien de
mettre de l'énergie dans ces lieux que les passants ne voient même plus, que dois je faire?
Le spectre de la pauvreté a montré le bout de son nez, prêt à à me dévorer, l'instinct de survie me dit de tout plaquer, la passion du métier me rend complètement démunie devant la désastreuse
vérité et je suis perdue;
Bien sûr, je ense rebondir sur d'autres idées et lâcher cette situation qui ne fait qu'empirer de jour en jour.
Mais s'être autant investie, avoir autant espérer, avoir autant donner me met la rage au coeur.
Même en analysant, c'est très dur d'arriver à la conclusion qu'il faut faire ses cartons et arrêter, perdre tout ce que l'on a investit matériellement et moralement, repartir avec rien avec une
conjoncture qui ne donne aucune chance d'avance, avec 10 ans de plus ce qui ne facilement pas la décision.
Oui, je suis tétanisée par la peur du lendemain, oui, je pleure tout les jours ne sachant quoi faire.
Je tourne en rond comme un lion en cage entre colère et désarroi.
Je m'en vais donc prendre cette déchirante décision et partir de ce lieu qui a bu ma souffrance.
Je n'ai aucun reproche à me faire, j'ai fait tout ce que je pouvais, j'étais là au mauvais moment, au mauvais endroit.