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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 11:55
Le constat, cinq ans après la création de la boutique...

La crise est passée par là et d'ailleurs nous sommes en plein dedans.

Il faut les reins solides pour résister au manque de clientèle, au prix de vente des fournisseurs qui sont fantaisistes (hop, une fête passe par là, les prix augmentent),la marge à conserver mais les prix doivent demeurer plus que raisonnables surtout en ce moment.


En tant qu'artisan les clients attendent de nous de la qualité (normal), de la prestation (c'est pour ça que nous sommes artisans) mais aussi les prix les plus bas possibles (pas possible) !!!

Nos prix d'achat sont souvent supérieurs au prix de vente des grandes surfaces, nos fournisseurs demeurent un monopole, c'est un vrai casse tête.

Dans cette boutique j'y ai investi mon temps, mon énergie, mon argent, ma santé, je ne regrette rien mais quand je vois le potentiel clients se réduire à peau de chagrin comment se projeter dans l'avenir.

Le pire, c'est de se trouver isolé dans sa boutique à attendre l'hypothétique client, à se ronger les sangs pour trouver des idées pour se démarquer, à entendre les autre commerçants dire "non, moi je travaille bien" et voir la rue vide, entendre les conseils "ben , faut bouger, faut ouvrir plus".

ya ka, ya ka....et en attendant les commerces ferment les uns après les autres dans un centre ville considéré comme privilégié.
Je n'ose imaginer l'hécatombe dans les quartiers moins favorisés.

C'est vrai , j'ai voulu avoir ma boutique, mais sachant que je perdrais tout dedans, qu'elle ne me redonnerais rien en échange des efforts que j'ai fait pour la faire fonctionner, que l'on nous laisse nous embourber sans vergogne, le constat est que je n'aurais jamais ouvert ma tite boutique.

je vais donc au fil de ce blog, raconter comment j'en suis arrivée là, le positif et le négatif, mes espoirs et mes renoncements

 
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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 18:02

Quand j’ai voulu être fleuriste, je réalisais un rêve de petite fille.

J’aime cette approche de la nature, créer quelque chose avec mes mains, voir les fleurs et les feuillages devenir une création unique à chaque fois.

Seulement, on oublie le métier de commerçant.

Je connaissais les contraintes d’heures, la fatigue mais loin de m’imaginer que je n’en vivrais pas.

Par honnêteté, je préviligie la qualité et les prix  les plus justes.

Je me suis investie dans la création florale, dans le service rendu à mes clients ce qui ne m’a pas permi de développer mon magasin.

J’aurai peut être du le faire plus tôt dans ma vie mais j’avais d’autres préoccupations, d’autres envies.

Et je suis tombée dans ces années noires de crise financière et économiques.

 

Quand on se forme en qualité d’adulte avec le but d’ouvrir sa « petite » boutique, en aucun cas les formateurs ne nous parlent de la difficulté du petit commerce, de la façon de gérer pour pouvoir s’en sortir dignement.

 

On nous parle chiffres, tableau de financement, prêt à obtenir ou bien belle aventure, courage, tu verras c’est formidable et la tête dans le guidon et dans les rêves, on y croit.

En aucun cas, ces anciens fleuristes de la formation ne nous ont racontés leurs échecs ou du moins leurs difficultés.

Or , rien n’est plus difficile que de gérer un commerce en arrivant dans le « tard » et « en plus d’exercer un nouveau métier.

 

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 10:07

Petite j'ai eu la chance d'avoir mon père qui était très proche de la nature et qui m'emmenait souvent dans la forêt, à la pêche.
Sans le vouloir, il m'a fait aimé ces arbres, ces odeurs d'automne, les couleurs différentes selon les saions, je me suis imprégnée.

Ma grand-mère, elle, c'était les plantes d'intérieur, comment les faire pousser, les entretenir, les multiplier...

A l'école, est venu le temps de l'orientation : paysagiste,  j'ai passé le concours, raté de trois places....et j'ai fait une formation de comptabilité, rien à voir...

Mais ce métier me plaisait, c'était le début de l'informatique et les plantes devenaient un hobby

J'ai lu pas mal de livres, fait des boutures, organisé mon jardin, puis mon balcon quand j'ai déménagé, fais des essais de bouquets pour les événements familiaux.

Puis ma vie s'est mise à être chamboulée, divorce en cours et licenciement en même temps.

Plus de boulot, ma vie de couple réduite à néant, mon enfant à éléver.....déprime en vue !!!!

Un rendez vous pour un bilan de compétence et tout a commencé !


 

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  • : Ma vie de fleuriste
  • : je vais vous raconter les cinq ans que je viens de vivre en tant que fleuriste artisan ainsi que les deux années précédentes qui m'ont permit de me former et d'ouvrir "ma petite entreprise"
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  • émeraude
  • fleuriste artisan depuis neuf ans j'aimerai faire partager mes joies et mes pleurs d'avoir une petite boutique en pleine crise dans un centre ville qui se désertifie

comment en être arrivé là, comment s'en sortir ?
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