La crise est passée par là et d'ailleurs nous sommes en plein dedans.
Il faut les reins solides pour résister au manque de clientèle, au prix de vente des fournisseurs qui sont fantaisistes (hop, une fête passe par là, les prix augmentent),la marge à conserver mais les prix doivent demeurer plus que raisonnables surtout en ce moment.
En tant qu'artisan les clients attendent de nous de la qualité (normal), de la prestation (c'est pour ça que nous sommes artisans) mais aussi les prix les plus bas possibles (pas possible) !!!
Nos prix d'achat sont souvent supérieurs au prix de vente des grandes surfaces, nos fournisseurs demeurent un monopole, c'est un vrai casse tête.
Dans cette boutique j'y ai investi mon temps, mon énergie, mon argent, ma santé, je ne regrette rien mais quand je vois le potentiel clients se réduire à peau de chagrin comment se projeter dans l'avenir.
Le pire, c'est de se trouver isolé dans sa boutique à attendre l'hypothétique client, à se ronger les sangs pour trouver des idées pour se démarquer, à entendre les autre commerçants dire "non, moi je travaille bien" et voir la rue vide, entendre les conseils "ben , faut bouger, faut ouvrir plus".
ya ka, ya ka....et en attendant les commerces ferment les uns après les autres dans un centre ville considéré comme privilégié.
Je n'ose imaginer l'hécatombe dans les quartiers moins favorisés.
C'est vrai , j'ai voulu avoir ma boutique, mais sachant que je perdrais tout dedans, qu'elle ne me redonnerais rien en échange des efforts que j'ai fait pour la faire fonctionner, que l'on nous laisse nous embourber sans vergogne, le constat est que je n'aurais jamais ouvert ma tite boutique.
je vais donc au fil de ce blog, raconter comment j'en suis arrivée là, le positif et le négatif, mes espoirs et mes renoncements